Article paru dans la Depêche du midi le 24 Octobre 2023
Josette Elayi dédicace son roman à la librairie «A la lettre»
Une historienne de l’antiquité et un physicien nucléaire ont écrit leur premier roman à deux mains «Le voyage d’Archimède au 21e siècle».En 213 avant notre ère, la ville de Syracuse est attaquée par une armada de galères romaines. Le grand savant inventeur Archimède pourra-t-il sauver la ville malgré ses machines de guerre, ses miroirs qui réfléchissent les rayons du soleil pour enflammer la coque des navires, sa griffe de fer pour secourer et couler les galères romaines, son canon à eau qui lance des boulets? L’incompétence arrogante d’Hiéronyme, le nouveau jeune tyran de la ville et de son tuteur Andranodorus, ne sera-t-elle pas fatale pour Syracuse? Après un bond fantastique de 2 200 ans, Archimède se retrouve à Paris en 2023. Son intelligence va lui permettre de comprendre et d’évaluer les progrès accomplis par la science. Cependant sa présence dans la capitale française interroge et suscite des passions dans le monde entier, auprès des journalistes, des hommes politiques, des entrepreneurs milliardaires comme Elon Musk, président-directeur général de la société astronautique SpaceX.
Archimède aurait-il découvert l’élixir de longévité? Ce livre captive dès les premières pages car il vulgarise de nombreux savoirs scientifiques, sociétaux, humains. Lorsque Josette Elayi, historienne de l’antiquité, fait revivre avec beaucoup de passion l’assaut de la flotte romaine, elle ne tombe jamais dans le récit purement historique car ce livre est un roman. Lorsque Archimède découvre toutes les technologies de notre siècle (télévision, Internet, téléphone, puis), la discussion est simplifiée et le récit est ponctué d’anecdotes. Évidemment, Archimède découvre les richesses de luxe, visite les bidonvilles des enfants faméliques, les hôpitaux où on réalise les plus grandes interventions mais où on refoule les maladies rares. L’avenir de Archimède le savant grec à Paris en 2023 est un défi tant qu’il est exceptionnel. Un travail préparé par Josette Elayi qui dédicacera son livre samedi 25 de 10 heures à 12 heures à la librairie «A la lettre».
Paru dans Azinat.com le 7 novembre 2023, Extrait
Le voyage d’Archimède au 21ème siècle paru le 1er septembre 2023.
Inventeur grec de génie et précurseur de la technologie moderne, Archimède découvre, grâce à un bond fantastique de 2200 ans, notre 21e siècle. Il possède le recul nécessaire pour évaluer les progrès du monde moderne qu’il juge avec sidération et cocasserie, en le comparant à son monde antique. Sa présence déchaîne toutes les passions et devient une affaire d’État : va-t-il réussir à apporter des solutions aux problèmes de l’humanité ? Comment sa folle épopée peut-elle se terminer ?
Le voyage d’Archimède au 21ème siècle c’est la délicieuse confrontation d’un inventeur grec de génie avec notre monde moderne, remplie de savoureux quiproquos, de subtiles réflexions et de clins d’oeil au passé, au présent et à l’avenir.
C’est également une réflexion sur l’état de notre monde. D’un coté les inventions les plus merveilleuses, les possibilités infinies qu’il nous offre, les réalisations artistiques sublimes, qui peuvent rendre la vie dans ce monde magnifique, et d’un autre côté, l’état de dégradation dans lequel il se trouve en grande partie.
Le roman se termine sur une réflexion d’Archimède qui se dit qu’il est temps de se mettre au travail pour préparer l’avenir. C’est d’ailleurs ce que proposent les deux auteurs à leurs lecteurs, de laisser leurs réflexions sur un site consacré : www.archimede21
Salon de l'autre livre, Paris 4e, 11 novembre 2023
Radio Couserans Les rendez-vous de l'info du 02/11/2023 18 min 38 sec
Les rendez-vous de l’information, Jean-Louis Péguillan. Dans cet interview, les lettre P, A et J. représentent les intervenants.
P=Jean-Louis Péguilhan
A=Alain Elayi
J=Josette Elay
- Nous recevons ce soir Monsieur Alain Elayi et Madame Josette Elayi. Ce n’est pas la première fois que nous les recevons, mais nous
recevons surtout Madame Josette Elayi, qui a écrit déjà combien de
livres, Madame Elayi ? J. Une quarantaine, je crois. P. Je ne rappelle pas
que vous êtes originaire du Couserans, et que vous êtes partie après
pour faire de brillantes études, et pour être aujourd’hui à la
retraite peut-être ? J. Oui, à la retraite, mais plus active que jamais.
P. Et vous avez occupé des postes quand même importants ? J. Oui, j’étais professeur, puis chercheur au CNRS, puis
j’ai travaillé un petit peu au ministère de la Recherche. P. Et vous avez
beaucoup écrit ? J. Beaucoup écrit, oui. Une quarantaine de livres. P. Une
quarantaine de livres, c’est bien ce que je disais. P. Et là, vous
écrivez avec Monsieur Alain Elayi. Alors, mon étonnement quand j’ai vu les deux.
Est-ce que c’est la première fois ?
J. Non, ce n’est pas la première fois. On a déjà écrit une dizaine
de livres ensemble, mais c’était des livres de recherche sur l’histoire
de la Phénicie. Vous savez, les Phéniciens, ce sont ceux qui ont
inventé l’alphabet. Donc, on a fait des livres de recherche, publiés
en France et aux États-Unis, en anglais. Alors, ce roman-là, c’est
autre chose, puisque c’est pour nous distraire.
On l’a écrit à la plage pendant les vacances. P. Monsieur Elayi,
alors, ça y est, vous vous lancez aussi. C’est la première fois que vous
écrivez ou pas ? A. Non. P. Mais à part les livres que vient de mentionner Madame
Elayi, qui sont des livres plus spécifiques ? A. C’est vrai. Jusqu’à
présent, j’ai surtout écrit des livres techniques. J’ai écrit aussi
des livres, beaucoup d’articles techniques en français, en anglais,
publiés un peu partout dans le monde. Les
scientifiques, c’est normal. Ils publient dans des revues
spécialisées. Et aujourd’hui, on a eu envie d’écrire ce livre en
commun avec Josette. P. Vous sortez complètement des sentiers battus, là.
Pour vous, c’est le premier roman que vous écrivez ? A. C’est le premier
roman que j’écris, effectivement. P. Alors, qui a eu l’idée de mettre
Archimède en scène ? Madame ou Monsieur ? J. Tous les deux. C’est normal.
C’était le plus grand savant de l’Antiquité. P. Je vais vous demander de
préciser qui c’était parce que peut-être que tout le monde n’a pas
fait des études à ce niveau-là pour savoir qui c’est. Précisez qui
était Archimède. J. Archimède était grec. C’était Archimède de
Syracuse. Il vivait donc en Sicile. Mais la Sicile était grecque à
l’époque. C’était un très grand savant dans tous les domaines,
mathématiques, physique, astronomie. P. Alors, vous avez décidé de le
projeter au 21esiècle, c’est ça ?
J. Oui. Je peux vous dire de quelle façon au départ. P. Allez-y, je vous
écoute. J. C’est la ville de Syracuse, où l’on se trouve au début du roman, donc au 3esiècle avant notre ère. Et il y a un conflit
entre Rome et Carthage. Carthage, la grande puissance de Tunisie. Et
Syracuse se trouve au milieu. Donc, les Syracusains sont un petit peu embêtés. Ils
ne savaient pas de quel côté aller. Alors, comme à ce moment-là, ils
soutiennent Carthage, Rome a décidé d’attaquer Syracuse et de prendre
la ville. Alors, la flotte romaine, avec le général Marcellus, veut
attaquer Syracuse. Et Archimède, qui est ingénieur militaire aussi,
est chargé par le tyran de l’époque, c’est-à-dire le roi de Syracuse,
de faire la défense de la ville. Archimède est très connu par
toutes sortes d’inventions, des inventions militaires. Par exemple, la
catapulte, la griffe de fer. P. Donc c’est véridique, je veux dire. J. Ah oui,
tout ça, c’est authentique. P. Et ça, c’est la vie d’Archimède ? J. Il a
fait énormément d’inventions. Il y en a qui sont encore utilisées
aujourd’hui. Par exemple, la vis que l’on fixe, c’est Archimède qui l’a
inventée. Le système du levier, c’est Archimède. Il y a toutes
sortes d’inventions très importantes dont certaines sont toujours
utilisées. Alors, le tyran de Syracuse a chargé Archimède de
défendre Syracuse contre les Romains. Il a mis en place ses inventions,
catapultes, etc., sur les remparts.
Et malheureusement, ça n’a pas suffi. Le général
romain Marcellus a pris la ville de Syracuse. Alors là, tout d’un coup,
il se passe quelque chose. Archimède, par un moyen qu’on connaît en
lisant le livre, je ne vais pas le dévoiler ici, va se retrouver à
Paris en 2023. P. Un bond de 2200 ans. J. 2200 ans, c’est ça. P. Il se retrouve
au 21e siècle. Voilà. Alors, qui c’est qui a eu l’idée de faire
cette deuxième partie en gros ? Est-ce que tout a été lié au
départ dans votre histoire ? Est-ce que vous aviez cette
perspective de l’amener au 21e siècle, ou c’est au fur et à mesure de
l’écriture ? Monsieur Elayi. A. Oui, en fait, quand on a décidé d’écrire ce
livre, on a discuté, évidemment, avant. Et on s’est lancé trois défis, dès le départ. On a dit, le
premier défi, c’est d’écrire un livre léger et aussi simplifié que
possible. Pourquoi léger ? Léger et amusant parce qu’il y a
plein d’éléments, plein d’anecdotes très drôles. On imagine
un grand inventeur de l’Antiquité. Alors, pourquoi ce grand inventeur ?
Parce que c’est la logique. C’est une des personnes les plus logiques.
Et on voulait que le monde soit vu par un esprit logique
qui ne soit pas baigné dans le monde actuel. Donc, lui, il regarde
avec un œil objectif. Et Archimède était très bien placé pour jeter
ce regard. C’est pour ça qu’on a choisi Archimède.
Le premier défi : quelque chose de simple, de léger, 100 pages. Si on
avait écrit 700 pages, ça aurait été beaucoup plus difficile pour la lecture.
On a pris un ton léger. Déjà, le titre indique quelque chose
d’amusant. Quelqu’un qui vient de l’Antiquité regarder le 21e siècle. On imagine
tout ce que ça peut poser comme quiproquos. P. Alors, justement, est-ce que c’est voulu ?
Est-ce que ce sont les auteurs qui se sont dit, peut-être voyons ce
qu’aurait pensé Archimède s’il était au XXIe siècle, et comment il
aurait réagi ? Est-ce que c’est vous qui réagissez à travers
Archimède ou pas ? A. En fait, on a essayé. L’idée, c’était de jeter un
regard aussi objectif que possible. Donc, on a essayé de ne pas
s’impliquer. P. C’est difficile. A. Absolument, c’est très difficile. Mais,
on a essayé autant que possible de faire qu’il jette un regard sur ce
siècle, sur ce moment en particulier, qu’il jette un regard sans
passion, mais avec essentiellement de la réflexion. Et on a laissé
ensuite le lecteur, lui, réagir en fonction de la situation. Donc, le
premier défi, c’était d’écrire un roman léger, amusant.
Le deuxième défi, c’était, malgré
cette apparente légèreté, de traiter quelque chose qui touche
aujourd’hui directement tout le monde. C’est-à-dire, ce que nous
traitons dans ce livre, ce n’est pas quelque chose qui concerne
Josette Elayi, ce n’est pas quelque chose qui concerne X, Y, cela nous
concerne directement tous dans notre vie de tous les
jours. Vous voyez, la robotisation a des implications, chat GPT a des
implications sur la vie de chaque personne aujourd’hui, et encore
surtout demain.
P. L’intelligence artificielle est abordée ou pas ? A. Bien sûr.
On arrive à l’intelligence artificielle, forcément. Et ensuite, une
fois qu’on a montré ce regard sur l’état du monde, on a dit, qu’est-ce
qu’il faut faire ? Et c’est là qu’on a dit, on va prolonger le livre par
un site internet. Qu’est-ce qu’il va faire le site internet ? Le site
internet va être ouvert à tout le monde. Vous êtes d’accord avec ce
qu’on dit ? Essayons de trouver une solution. Est-ce que vous pensez que
le monde est parfait aujourd’hui ? Ceux qui pensent que le monde est
parfait n’ont pas besoin de ce livre ni d’autre chose. P. Mais vous pensez, Monsieur
Elayi, et Madame, je vous pose la même question, que la solution peut venir
du site internet ? Ou du moins des réseaux sociaux, alors
peut-être que je m’explique mal. J. C’est la société civile.
P. D’accord, OK. A. On a vu ce que peuvent préparer les hommes politiques de
tous bords, de tous pays, etc. On a vu que ce qu’ils nous préparent, c’est
ce qu’on est en train de vivre. Si on est satisfait, il n’y a rien à
faire. Si on n’est pas satisfait, disons qu’on a mis un outil objectif,
pas politique, pas passionnel, pas coloré, logique. OK ? Est-ce
qu’aujourd’hui, c’est la société dans laquelle on veut vivre ? Sinon,
allons ! Venez vous exprimer, venez dire comment doit être la
société. Et à ce moment-là, la société civile peut agir, peut
forcer un petit peu la main des politiques pour aller dans le sens qui
convient à la société civile. P. Donc Madame Elayi, vous demandez au
lecteur une réaction ?
J. Absolument, oui. Alors c’est dans ce site internet, peut-être qu’on
peut donner le nom. P. Oui, bien sûr. J. www.archimede21.fr 21 parce
qu’il arrive au 21e siècle. P. Donc, les lecteurs vont lire le livre, ils
vont se faire une opinion, ou du moins ce qu’ils pensent, et ils vont
s’exprimer, ils vont vous dire, est-ce que vous, derrière, vous allez
réagir ? J. Bien sûr. C’est pour faire justement ouvrir un
dialogue et un débat, et ensuite essayer, s’il y a des propositions,
de les faire parvenir aux politiques. P. Ah, quand même, d’accord. J. Ah
mais c’est ça l’idée. Moi, j’ai déjà fait ça en organisant des
colloques internationaux. J’ai envoyé les résultats aux hommes
politiques. P. D’accord. Monsieur Elayi, pareil ? Donc, vous souhaitez qu’il y ait
un prolongement dans ce que vous écrivez ? A. Absolument. Le
site internet prolonge le livre. En fait, l’objectif, c’est de ne pas
rester sur le constat qu’on voit dans le livre. Alors, si vous voulez,
on peut dire quelques mots sur le fait que le livre est amusant. Est-ce
que tu veux bien donner quelques exemples ? J. Oui, il y a le côté
drôle, parce que quand même cet Archimède qui débarque au 21e
siècle, par exemple, n’a jamais vu de voiture. Alors, lui dire, on
va prendre une voiture, il se dit, ça doit être un char. Un char
tiré par 2 ou 4 chevaux. Il pose la question : combien de
chevaux vous avez dans cette voiture ? 15 chevaux. Il dit, non, ce n’est
pas possible. On ne peut pas dépasser 4.
Alors, il arrive à la voiture, mais où sont les chevaux ? Si, il y
a 15 chevaux. Il ouvre le coffre, il cherche partout, il ne trouve pas
les 15 chevaux. On lui explique que les chevaux des voitures
sont différents des chevaux de l’Antiquité. Alors, il y a plein
d’anecdotes qui sont amusantes, comme quand il découvre le
téléphone. C’est quelque chose d’extraordinaire. C’est-à-dire qu’il
commence à entendre, à voir l’image. Alors, il cherche partout dans
l’appartement pour voir où se cache la personne, etc. P. En fait, des choses
logiques en gros. J. Oui, c’est ce qui arriverait par exemple pour ma grand-mère,
si on lui montrait un téléphone. P. Sans remonter aussi loin. J. Voilà,
c’est ça. C’est la découverte de ces choses
extraordinaires. P. Monsieur Elayi, que vous voulez ajouter ? A. Je veux dire que ce
livre touche réellement notre vie. Comment voulez-vous
qu’un jeune puisse s’orienter dans la vie s’il ne comprend pas ce qui se
passe aujourd’hui de façon objective et quels sont les défis qui sont
en train de se poser aujourd’hui. Il ne saura pas choisir. P. Monsieur
Elayi et Madame Elayi, est-ce qu’aujourd’hui vous croyez que certains
s’interrogent sur le monde comme il est, comment il est
devenu et pourquoi il est comme ça ? On peut prendre le conflit
israélo-palestinien aujourd’hui.
Combien savent ce qui s’est passé et pourquoi on en est là ?
J. Écoutez, ce qui se passe, c’est épouvantable. P. Bien sûr, c’est
épouvantable. J. Pour la technologie… P. Mais au niveau historique ? J. Oui, il y a toujours eu des
guerres. Mais justement dans ce livre, on compare les… P. Je vous donne la
parole après. J. Il y a des chiffres justement. Dans l’Antiquité, quand
il y avait les guerres les plus dévastatrices, Archimède dit qu’il y
avait quelques milliers de morts. Si on prend les deux guerres
mondiales, il y a eu 20 millions de morts. Vous voyez, c’est des
proportions incomparables avec des armes de destruction massive, etc. P. De plus en plus.
J. Voilà. P. Monsieur Elayi, je vous écoute. A. En fait, si vous voulez,
pourquoi on a choisi cette logique du site internet ? Alors, Archimède
21.fr, il faut faire attention, il n’y a pas d’accent sur le E. P. Et oui,
autrement, ça ne passe pas. A. Voilà, ça ne passe pas. Donc, Archimède avec
E sans accent. Archimède 21.fr. Et en fait, pourquoi on a voulu ça ?
Parce que quand on parle, aujourd’hui, la
parole est noyée. Parce que tout le monde donne son avis sur tous les
sujets. Moi, je vais vous donner un petit exemple. Dans les années 80,
j’étais encore maître de conférence à l’IUT de Saint-Denis. J’ai vu, vous savez que nous sommes chercheurs, nous sommes à la frontière
des développements. J’ai vu qu’on allait vers l’automatisation à
outrance.
Et j’ai vu que, quand on fabrique une génération, une nouvelle
génération, c’est-à-dire quand on change une génération
d’ordinateurs, l’ordinateur lui-même va créer la génération
suivante. Donc, je le voyais et j’ai dit et redit,
la robotisation va poser des problèmes insurmontables demain. Il
faudrait y réfléchir. Les gens n’entendent pas, ne veulent pas
entendre, ou ne comprennent pas, ou n’imaginent pas. P. Ils ne voient que
la facilité apportée par la robotisation. A. Exactement. Ils ne voient
que le premier niveau, aujourd’hui, ce qui se passe aujourd’hui. Donc,
j’ai compris que cette façon d’avertir et de dire ne sert à rien. Les
gens ou bien ne la comprennent pas, ou bien s’en fichent. Donc, allons essayer de faire
quelque chose de collectif. Peut-être
laissons les autres s’exprimer et apportons ensemble des solutions.
Peut-être que ça marchera mieux que de prédire ce qui va se faire
et ce qu’il faut faire et que les gens n’entendent pas. P. Madame Elayi. J. Non, mais vous savez, à propos de la robotisation,
l’intelligence artificielle, le philosophe grec Aristote, au 4e siècle
avant notre ère, donc avant Archimède, c’est Archimède qui le
rappelle, il avait déjà prévu l’évolution des robots. Il a dit, si
les instruments, on arrive à les guider, si eux-mêmes ensuite
prennent le relais, on n’aura plus besoin ni d’esclaves, ni d’artisans,
ni de quoi que ce soit, ils vont remplacer tout. Au 4e siècle avant
notre ère, déjà le philosophe grec Aristote avait mis en garde.
P. Mais qu’est-ce qu’on fait des gens ensuite derrière ? J. Oui, mais là
c’est la grande question. C’est la question qui est présente. P. Oui, j’ai
bien compris ce que vous disiez, qu’est-ce qu’on fait des gens, qu’est-ce
qu’ils deviennent ? J. Que deviennent les métiers ? P. Que deviennent les métiers,
le savoir-faire ? On n’a plus besoin de réfléchir puisque
l’intelligence artificielle réfléchit à votre place, mais comment
elle réfléchit et qu’est-ce qu’elle amène ? Alors là, quand
même, aujourd’hui on ne sait pas. On a vu des articles écrits, des
livres écrits, qui ne sont quand même pas loin de ce qu’écrivent ou des
journalistes ou des auteurs. On n’aura plus Monsieur et Madame Elayi qui
écrivent, mais une intelligence artificielle. J. Ça existe déjà, Amazone
et les éditeurs reçoivent déjà des manuscrits écrits par l’IA. P. Vous les avez
lus ? J. Non, je n’ai pas regardé. P. Vous ne les avez pas lus encore ? J. Non, mais
je sais comment ça fonctionne. P. Alors, pour savoir quel était le résultat
à votre avis ? J. Il n’y a pas de fautes d’orthographe,
déjà. P. Oui, ça c’est bon. Aujourd’hui, c’est un bien précieux. A. En
fait, si vous voulez, l’intelligence artificielle vous donne tout ce que
vous demandez. C’est-à-dire, si vous lui demandez, vous voulez écrire
à un niveau de classe de cinquième, elle vous écrit. Vous voulez
écrire de façon philosophique, elle vous écrit.
C’est-à-dire, c’est un outil qui crée une véritable révolution. Et
parallèlement à ça, on a les robots, vraiment robots, qui sont
maintenant à un stade où ils peuvent courir, ils peuvent construire,
ils peuvent bouger. Il n’y a qu’à voir les sites qui
montrent aujourd’hui comment sont les robots. Je vous assure qu’ils font
infiniment mieux que n’importe qui. Ils peuvent courir et on
peut les programmer pour qu’ils réagissent face à certaines situations. P. Ça fait peur. A. On rentre dans un monde qui est
complètement différent. Et c’est pour ça que ce livre devient
essentiel, c’est-à-dire venons réfléchir aux conséquences de tout
ça, ne restons pas les mains croisées parce qu’on a vu, en restant les
mains croisées, ce qui se passe. P. Alors, on rappelle le site, Madame
Elayi ? J. Oui, c’est www.archimede21.fr. P. Vous pourrez réagir après
avoir lu ce livre. J. Voilà, je voulais juste dire pour les robots,
l’avantage c’est qu’ils font mieux que les hommes, ils sont gratuits et
ils ne font pas grève. P. Voilà, OK. Ça a son importance, mais sa
gravité aussi. J. Voilà, c’est ça. P. Merci. A. et J. Merci à vous.